Largement dominés lors de la phase de poule par l’Allemagne, les Bleus retrouvent leurs tourmenteurs jeudi soir à 17h30, pour une place en finale des Jeux Olympiques.

mercredi 7 août 2024 à 21:18 par Julien Guérineau

Le temps s’accélère aux Jeux Olympiques. Avec l’arrivée des phases finales, les délais entre les rencontres se raccourcissent et 48 heures seulement après son exploit face au Canada, l’Équipe de France est face à un nouveau défi : éliminer l’Allemagne, championne du Monde, pour accéder son rêve de finale olympique.

Le staff technique a cependant quantité de données sur un adversaire affronté déjà trois fois cet été. A deux reprises en préparation, puis, il y a moins d’une semaine, à Lille. Un souvenir douloureux. Les Bleus avaient sombré en première mi-temps (-21), incapables d’endiguer les assauts du duo Dennis Schröder-Franz Wagner. "Nos deux targets défensives ont mis 52 points. S’il se passe la même chose on ne gagnera pas. Je ne vois pas comment on peut aller en finale olympique sans une défense hors normes", prévient d’ores et déjà Vincent Collet. Moins clinquant mais plus équilibré que celui du Canada, l’effectif allemand arrive au bout d’un cycle qui l’a vu conquérir une médaille de bronze à l’EuroBasket, l’or à la Coupe du Monde et dont les Jeux constituent l’objectif ultime alors que se profile le départ de son architecte, Gordon Herbert. Son collectif n’a pas d’équivalent aujourd’hui et pour briser sa précision d’horloger il faudra à la France reproduire un effort défensif similaire à celui proposé en quarts de finale. "On pourrait penser que l’Allemagne nous est largement supérieure. Peut-être a-t-elle un avantage mais pas celui de vendredi dernier", estime Vincent Collet.

Avec ses assistants, le technicien français le plus victorieux de l’histoire des Jeux (15 victoires contre 14 à Robert Busnel) a effectué tous les ajustements nécessaires pour relancer un collectif en souffrance en quittant le stade Pierre Mauroy et métamorphosé une fois arrivé à Paris. "Nous avions aussi préparé vendredi", sourit-il à propos de ce revirement de situation. "Je n’ai pas parlé de basket avant le match. Je suis revenu à mon discours d’ouverture du stage. De l’opportunité que ça constituait dans une carrière, dans une vie. Avant la tactique c’est notre cœur qui est le principal responsable de notre victoire."

Avec des rotations largement resserrées, la récupération a occupé un point central pour les Bleus qui profitent des installations de l’INSEP pour s’entraîner à leur guise et profiter de l’intégralité de son staff médical. Ils ont désormais l’assurance de participer jusqu’au bout au tournoi olympique. Une perspective qui semblait bien lointaine en début de semaine. Mais désormais tous les rêves sont permis. "Ce n’est qu’un match, il nous en reste deux à aller chercher", a glissé Mathias Lessort en quittant Bercy mardi soir.