C’était le thriller de l’été : Mathias Lessort, blessé à la cheville serait-il prêt à temps pour la Coupe du Monde ? Mercredi il était finalement sur le terrain à Jakarta pour son premier entraînement avec les Bleus.

mercredi 23 août 2023 à 12:42 par Julien Guérineau, photo Armand Lenoir

A quel point est-ce original de débarquer seul pour une compétition, sans coéquipiers, sans entraîneurs ?

C’était long ! Heureusement j’étais excité d’arriver donc c’est allé un peu plus vite. Je suis arrivé lundi après-midi à Jakarta. J’ai visité l’hôtel, marché dans l’hôtel (il rigole). J’ai trouvé le mall et j’ai beaucoup joué à la X-Box.

La rumeur veut que vous avez maltraité les intérieurs des Métropolitans 92 la semaine dernière…

J’ai essayé de retrouver mes jambes et mon rythme. Merci aux Métropolitans de m’avoir accueilli. Ils m’ont permis de me tester et de voir si j’étais prêt pour du 5 contre 5.

Avez-vous douté quant à votre capacité à être présent à la Coupe du Monde ?

C’était une entorse et ça a pris du temps. Je suis nouveau au Panathinaïkos donc il fallait que mon club me découvre et voit comment je récupère. Ça a été un peu médiatisé mais au final ce n’était qu’une entorse. Je n’ai pas douté mais toutes les questions étaient stressantes. A un moment ce n’est plus trop moi qui contrôlais. Entre les médecins, les assurances... Mais physiquement je sentais que j’allais être prêt. Simplement quand tu ne maîtrises pas, c’est difficile de gérer les émotions.

Vincent Collet n’a eu de cesse d’expliquer qu’il vous attendait. Comment avez-vous perçu cette confiance ?

Ça m’a aidé dans mon parcours pendant un mois pour suivre les soins. Mon coach m’attendait, mes coéquipiers envoyaient des messages. Je me suis senti désiré et ça m’a permis de garder le moral alors que j’avais le cul entre deux chaises. Je n’étais pas en vacances ni en Équipe de France.

Êtes-vous doublement motivé de rejoindre l’équipe alors que vous avez sans doute la volonté de prouver que vous êtes un joueur différent qu’en 2019 ?

Les choses à prouver c’est collectivement. Personnellement je ne le prends pas comme un challenge même si en tant que compétiteur j’ai évidemment envie de bien faire. Je veux surtout prouver qu’on ne m’a pas attendu pour rien.

Les quelques jours passés à Pau, Montpellier et Orléans vous ont-ils aidé à vous intégrer ?

Beaucoup. Je suis quelqu’un avec une mémoire assez visuelle. Au Partizan on avait beaucoup de systèmes et certains sont assez ressemblants. Après en Équipe de France on n’a pas 50000 systèmes. Donc ça va, je n’ai pas trop galéré.

Débarqué 48 heures avant le coup d’envoi allez-vous être la surprise du chef face au Canada qui n’a pas pu vous scouter ?

Malheureusement un des assistants était mon assistant coach à Malaga donc il pourra leur faire un scouting report assez précis sur moi.