Fall, meneur pivot
Moustapha Fall, le toit de l’Équipe de France (2,18 m), est aussi un de ses principaux créateurs de jeu depuis le poste bas.
"J’ai toujours été un gars qui aimait faire des passes. Cela s’est encore plus accentué avec Olympiakos. C’est une philosophie, un système où il faut vraiment trouver le meilleur tir possible. Ça correspond à mon jeu donc c’est devenu automatique." Si Moustapha Fall ne s’est pas transformé en Magic Johnson, il fait bien office de deuxième meneur de jeu pour l’Équipe de France. Danger numéro un au poste bas, sa taille et sa puissance génèrent fréquemment des prises à deux et Vincent Collet n’a de cesse d’exhorter ses hommes à créer du mouvement autour de leur totem.
Dimanche soir il a ainsi délivré trois passes décisives même si face à l’Australie, dépourvue de très grands gabarits, il s’est contenté de trois tirs seulement. "Les équipes qui ont moins de répondant dessous vont forcément compenser", analyse-t-il. "En trappant sur le jeu poste bas, en fermant la raquette sur les pick n’roll. Cela crée beaucoup d’opportunités pour les extérieurs. S’ils sanctionnent tant mieux. Quand Nando et Nicolas sortent il faut créer du jeu. Elie est un scoreur et c’est bien qu’il se concentre sur cet aspect. J’essaye de créer des situations."
La série de 10 victoires consécutives sur laquelle surfaient les Bleus depuis novembre 2022 s’est cependant brisée à cinq jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde. Un premier avertissement sans conséquence et qui entre dans la logique d’une préparation qui n’avait pas offert d’adversaire de très gros calibre aux hommes de Vincent Collet. "C’est toujours bien d’être challengé avant une grande compétition", estime Fall. "D’avoir des moments difficiles. On a perdu et il faut en tirer des conclusions. S’améliorer au rebond déjà. Et puis perdre moins de ballons." Avec 22 balles perdue et un bilan surréaliste de 20 rebonds offensifs concédés, les points à travailler avant la première rencontre à Jakarta sautent aux yeux, même si pour l’heure, l’Équipe de France n’a pas trouvé la solution à un problème pointé du doigt depuis plusieurs semaines : "Les équipes qui shootent beaucoup comme l’Australie, le Japon, génèrent beaucoup de rebonds longs. Donc ce n’est pas qu’une question d’intérieurs. C’est un truc d’équipe. On en parle et j’espère qu’il y aura rapidement un déclic."