Lundi matin, l’Équipe de France s’envole pour Tokyo où elle disputera ses deux derniers matches avant la Coupe du Monde face au Japon (17 août) et l’Australie (20 août). Vincent Collet fait le point sur la préparation.

dimanche 13 août 2023 à 13:26 par Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Cinq matches, cinq victoires. Le bilan immaculé des premières semaines de préparation à la Coupe du Monde (25 août – 10 septembre) mais qu’est venue ternir la blessure et le forfait de Frank Ntilikina. Les Bleus avaient pourtant trouvé un bel équilibre et le nouveau joueur des Charlotte Hornets montait en puissance (24 points à 6/10 à trois-points sur les deux rencontres face à la Lituanie). "On voyait émerger des associations qui fonctionnaient et notamment celle entre Elie Okobo et Frank Ntilikina", regrette Vincent Collet à l’heure de faire un premier bilan. Aucun joueur ne présente le profil du vice-champion olympique, capable de monter le ballon comme de défendre sur les postes 1, 2, 3 en fonction des besoins. C’est Isaïa Cordinier et son expérience d’Euroleague avec la Virtus Bologna qui a été choisi pour le remplacer.
 
Mathias Lessort, de son côté, va rester quelques jours de plus à Paris pour soigner sa cheville et Vincent Poirier va se joindre aux entraînements des Bleus au Japon en attendant son complet rétablissement. "Le processus est un peu plus long qu’envisagé initialement, nous espérons toujours le récupérer pour la Coupe du Monde. Je le considère comme un joueur important du dispositif qui nous apporterait des solutions que nous n’avons pas aujourd’hui", souligne Vincent Collet.
 
Un entraîneur qui malgré ces contre-temps s’est montré satisfait du visage affiché par ses troupes depuis leur rassemblement à Pau le 28 juillet dernier. "On connaissait les contraintes de notre préparation et les temps de passage sont respectés", estime-t-il. "Je suis très satisfait de l’implication des joueurs pour construire ensemble." La communication prônée par le staff est facilitée par le retour du binôme Nando De Colo-Nicolas Batum. "Ils remettent tout le monde à leur place", apprécie Vincent Collet qui a apprécié d’avoir été "bousculé" lors du déplacement à Vilnius. "Il faut ça dans une préparation, sinon on a tendance à s’endormir. Surtout que les adversaires que nous avons rencontrés ne sont sans doute pas du même calibre que ceux que nous devrons battre à la Coupe du Monde."
 
Techniquement, les Bleus ont démontré leur efficacité défensive (69,5 points encaissés en moyenne sans prendre en compte la faible opposition tunisienne) et les passages en zone ont eu des effets immédiats et même à plus long terme : "Depuis qu’on la fait, on défend mieux en homme à homme." Les coaches mesurent également le niveau d’activité défensif de leurs ouailles aux nombres de ballons touchés (deflections en anglais) et là encore le résultat est excellent. De l’autre côté du terrain, la volonté de faire vivre le ballon est évidente avec des séquences collectives de grande qualité et une variété des menaces alors que les temps de jeu ont été très répartis.
 
Lundi, l’Équipe de France décollera pour le Japon avec le plein de confiance. "Il faut garder les pieds sur terre même si c’est de bon augure", prévient cependant Vincent Collet. "Nous sommes dans un paquet de favoris. Mais pour l’instant c’est dur à dire, les équipes ont peu joué." Sans surprise, l’Espagne a déjà fait forte impression tandis que Team USA ne pense qu’à l’or et que le Canada monte en puissance en attendant les premières impressions de l’Australie.