Yabusele, ours costaud
Meilleur marqueur des Bleus en préparation, Guerschon Yabusele a de nouveau pesé de tout son poids dans la raquette, évoluant un moment au poste de pivot face à la Lituanie.
Il s’est mordu les lèvres mais n’en pensait pas moins. "Je ne vais pas parler… il fallait rester focus", a tout juste lâché Guerschon Yabusele après une nouvelle soirée prolifique où sa frustration de l'arbitrage ne l'aura pas empêché de signer 19 points, 6 rebonds et 4 interceptions en 30 minutes. "Ils ont eu leur run mais il fallait être solide et l’équipe la plus solide a gagné le match." Un adjectif qui colle parfaitement à l’intérieur du Real Madrid, dominateur près du cercle vendredi soir et qui a également impacté la rencontre défensivement, surgissant à plusieurs reprises devant Jonas Valanciunas, désireux d’exploiter sa taille mais parfaitement contenu. La puissance de Yabusele offre des options que le staff technique tricolore n’a pas hésité à exploiter pour pallier les problèmes de fautes de Moustapha Fall. "Je me suis senti à l’aise", commentait le principal intéressé à propos de son positionnement au poste 5. "Ça arrive quand un des grands a des fautes. Je peux aider."
Un peu plus que cela même. Les Bleus version small-ball ont été plutôt séduisants, notamment défensivement, tandis que de l’autre côté du terrain Yabusele peut voyager aussi efficacement à la périphérie ou dans la raquette. "J’ai de la chance. En 4 j’ai Mous. En 5 j’ai Nico. Ils m’aident beaucoup dans mon jeu", note le meilleur scoreur français après cinq matches et autant de victoires (15,0 pts), louant les qualités de passeur de ses coéquipiers. "Guerschon est très costaud et il peut tenir dessous. En plus il donne des solutions d’écarté", remarquait de son côté Vincent Collet.
Cueillie à froid par l’adresse exceptionnelle de Eimantas Bendzius, l’Equipe de France a vacillé mais aura su réagir pour n’encaisser que 41 points sur les trois derniers quart-temps. "On ne cherche pas d’excuse mais il y avait des choses à prendre en compte comme le voyage. On savait qu’on aurait moins de jambes", a remarqué le Madrilène, satisfait du visage affiché par son équipe mais inquiet, comme toute la délégation, pour Frank Ntilikina, excellent à Vilnius mais sorti sur blessure dans les dernières minutes.