La Select Team a remporté deux rencontres face à l'Arménie à Los Angeles. De retour en France lundi, Ruddy Nelhomme revient sur ces quelques jours en Californie.

lundi 19 juin 2023 à 17:12 par Julien Guérineau

Comment s'est déroulé votre bref séjour à Los Angeles ?

Il y avait du public, de l’ambiance, la communauté arménienne est très présente à Glendale, au nord de Los Angeles. Nous avons été très bien reçus et les échanges ont été excellents avec une grande curiosité sur la façon de travailler en France au niveau de la formation. C’était une occasion pour la fédération arménienne de mettre en avant leur équipe nationale. L’Arménie a été championne d'Europe des petits pays et se structure avec notamment un entraîneur qui est assistant coach aux Pistons en NBA. Avec des Américains naturalisés comme Ronald March et quelques joueurs locaux ils ont une base pour progresser dans les années futures.

Au niveau basket, que retenez-vous des 6 jours passés avec la Select Team

On a très bien travaillé à l'INSEP avec beaucoup de rigueur et d’enthousiasme malgré le peu de temps. Arrivés à Los Angeles, avec le décalage et le retard à la douane nous n’avons fait qu’une seule séance dans une ambiance Hoops Factory avec plusieurs terrains où s’entraînaient des joueurs NBA, un autre avec des jeunes, où il y avait de la musique. C'était assez sympa et dépaysant, les joueurs ont apprécié et derrière ont réalisé deux belles prestations. C’était l'opportunité de continuer à faire évoluer notre groupe des fenêtres. Après les U20, on ne voit plus les joueurs parce qu’il n’y a plus de championnat d'Europe ou Coupe du Monde alors qu’on a quelques joueurs qu'on aimerait continuer à faire travailler pour rester dans la philosophie des A. L'objectif de la semaine c'était de continuer à travailler avec ces joueurs potentiels qui peuvent venir dans les fenêtres ou qui peuvent être des partenaires d'entraînement des A.

La curiosité au sein du groupe venait notamment de la présence de Nadir Hifi et le retour dans le giron fédéral de Joël Ayayi après ses passages NCAA et NBA. Qu'avez-vous pensé de leurs prestations ?

Joël est un joueur très polyvalent, présent dans toutes les lignes de de statistiques, capable de prendre des rebonds, de faire des passes, d'intercepter des ballons, de mettre des paniers. Il a une facilité à jouer sur les 1, 2 ou 3. Il n’était pas au stage de l’INSEP mais je l'ai trouvé très réceptif et il s'est vite intégré dans le groupe. Ce qu'on cherche aussi à voir ce sont les consignes que les joueurs sont capables de reproduire, comment ils s'adaptent et il a montré de belles choses (18 pts, 9 rbds, 3 pds au match 1, 14 pts, 10 rbds, 3 pds au match 2). Nadir c’était différent puisqu’il évolue dans notre championnat. Il possède cette capacité à scorer qui va très vite, qui fait beaucoup de choses balle en main ou dans le shoot. Deux profils totalement différents mais qui apportent beaucoup de choses.

Trouvez-vous les joueurs sensibles à l'idée que les fenêtres FIBA leur offrent de nouvelles perspectives par rapport aux A ?

On le sent bien. Ils adhèrent au discours et savent que c'est une étape, une sorte de petit sas avant les fenêtres. Les joueurs sont motivés, à l’écoute et je pense que le faire avec une partie du staff de l'Equipe de France, que ce soit Pascal Donnadieu, le kiné, le médecin ou Boris Diaw qui était sur place, cela donne encore plus de crédibilité, entre guillemets, au projet. Et c’est la philosophie que l’on souhaite mettre en place dans le Team France.