L’Equipe de France retrouve l’Italie en quart de finale de l’EuroBasket, mercredi à 17h15 (en direct sur Canal +). Une équipe qu’elle avait éliminée au même stade, dans la douleur, aux Jeux de Tokyo et battue deux fois en préparation.

mardi 13 septembre 2022 à 14:49 par Julien Guérineau

D’effet de surprise, il n’y en aura pas mercredi soir. France-Italie est un classique de chez classique et les deux équipes ne se quittent plus depuis quelques mois. Aux Jeux Olympiques de Tokyo, c’est également en quart de finale qu’elles s’étaient retrouvées pour un duel qui n’avait trouvé son vainqueur que dans les dernières minutes. Il y a trois semaines, Français et Italiens ont échangé les invitations en préparation. A Bologne, une prolongation a été nécessaire pour les départager. Quatre jours plus tard, à Montpellier, les Bleus avaient en revanche survolé les débats (+32).

Mais la dynamique n’est plus la même pour une Squadra Azzurra qui a perdu sa star Danilo Gallinari quelques jours avant le premier tour disputé à domicile, à Milan, mais a réalisé l’exploit du tournoi dimanche soir en éliminant la Serbie de Nikola Jokic. Une performance exceptionnelle rendue possible par une parfaite gestion du ballon (7 balles perdues), un big-three parfait (56 points d’Achille Polonara, Nicolo Melli et Simone Fontecchio), un bombardement incessant à 6,75 m (16 tirs primés réussis), un invité surprise (le meneur gaucher Marco Spissu auteur de 22 points, 6 passes) et une donnée qui n’apparaît sur aucune feuilles de stats : un supplément d’âme.

A l’image de leur volcanique entraîneur, Gianmarco Pozzecco, dont l’exclusion a nourri l’euphorie transalpine, l’Italie est portée par une passion et une énergie sans limite qui peuvent la rendre extrêmement dangereuse. "J’ai joué contre ou avec la plupart des joueurs italiens. Quand ils se chauffent comme ça ils sont très durs à arrêter", soulignait Amath M’Baye en amont de la rencontre. Avec 33 tirs à trois-points tentés en moyenne par match, le coup de chaud mortel n’est jamais loin et éviter l’irrationnel une obligation. "Leur sublimation est un des éléments du rapport de force", insiste Vincent Collet. "C’est une équipe qui joue beaucoup sur le tir et la confiance a donc une énorme importance. Ils vont chercher à nous attirer au large pour utiliser ce qu’ils font le mieux, pénétrer et ressortir sur les shooteurs extérieurs. Ce sera un des enjeux majeurs, ne pas trop souffrir sur ces situations pour limiter ce qui est arrivé aux Serbes dimanche."

Ces derniers avaient, dans un premier temps, imposé leur puissance intérieure avant de laisser les Italiens s’installer dans un rythme qui leur a permis de renverser la vapeur. "On va jouer sur nos forces. Eux sur les leurs. Et on va voir ce que ça va donner", prévient Moustapha Fall. "Quand il y a de tels écarts de matchups, une équipe devra imposer son style."

L’un des épouvantails de l’EuroBasket est tombé dimanche et l’Equipe de France aurait tort de penser que la voie vers les médailles sera plus aisée. Mais elle doit également saisir l’opportunité d’intégrer à nouveau le dernier carré d’une compétition internationale après la Coupe du Monde et les Jeux Olympique, quatre jours après avoir frôlé la catastrophe face à la Turquie. "Le sentiment d’être miraculés a disparu. J’ai le sentiment qu’on est là où on devait être", a glissé Evan Fournier en conférence de presse.

Les Bleus n’ont plus perdu contre l’Italie depuis 14 ans. Une série de 10 victoires consécutives qu’ils voudront prolonger à la Mercedes Benz Arena.