L’Equipe de France a raté son entrée dans la compétition, défaite par l’Allemagne à Cologne (63-76). Elle devra rapidement réagir samedi contre la Lituanie.

jeudi 1 septembre 2022 à 22:44 par Julien Guérineau

Tout était réuni pour faire de la soirée un moment magique pour le basket allemand. 18.000 spectateurs dans la splendide Lanxess Arena. L’hommage à sa plus grande star, Dirk Nowitzki, dont le numéro 14 a été retiré lors. La présence du Président de la République, Frank-Walter Steinmeier… Une grande fête qui aura occasionné un retard de 15 minutes sur l’horaire prévu et que l’Equipe de France n’a pas su gâcher.

Vincent Collet avait décidé de bousculer son cinq majeur en lançant Elie Okobo et Andrew Albicy, d’entrée, ce dernier avec la mission de s’occuper du cas Dennis Schröder. Si défensivement l’ajustement aura été plutôt efficace, offensivement les Bleus ont souffert dans un duel défensif d’une rare âpreté. Les deux équipes ont ainsi cumulé un terrible 1/12 aux tirs pendant 4 minutes aussi pénibles pour les yeux que la cérémonie précédant la rencontre avait été agréable. Les Allemands profitaient d’une certaine latitude laissée par le corps arbitral pour repousser les arrières tricolores loin du cercle et pousser les possessions à la limite des 24 secondes.

Offensivement la France livrait une partition très éloignée de celle proposée lors des six matchs de l’été (plus de 90 points de moyenne), certes face à une opposition largement plus solide. Empruntée sur demi-terrain, privée de jeu rapide, enchaînant les mauvais choix (11 balles perdues en première mi-temps), elle parvenait à ne pas totalement décrocher grâce à la combativité de Guerschon Yabusele et à la bonne entrée de Théo Maledon, agressif vers le cercle.

Après avoir compté jusqu’à 9 points de retard (20-29), les Bleus revenaient dans la roue de la Mannschaft sur un tir primé de Thomas Heurtel (30-31) mais encaissaient un 1-7 en 90 secondes dans la foulée pour se retrouver de nouveau dans les cordes. Yabusele, toujours, lui, se chargeait de préserver le suspense mais les points abandonnés sur la ligne des lancers-francs commençaient à peser lourd dans la balance, tout autant que le manque de réussite d’Evan Fournier. Le meneur de l’Alba Berlin donnait du rythme à son attaque et de l’autre côté du terrain les extérieurs allemands continuaient de faire vivre un enfer à leurs vis-à-vis. Les Tricolores sombraient totalement dans le troisième quart-temps, clairement dominés dans l’engagement par une équipe qui avait fait subir le même traitement à la Slovénie dimanche dernier pour les qualifications à la Coupe du Monde. En six minutes ils encaissaient un violent 4-19 (43-57).

Ce que les Allemands ont perdu en talent avec l’absence de plusieurs de leurs stars, ils l’ont gagné en dureté. Vincent Collet avait beau tenter un alignement avec ses tours jumelles Gobert-Poirier, jamais ses troupes ne seront véritablement menaçantes, Lo livrant un impressionnant récital pour maintenir un matelas confortable. L'Allemagne, chez elle, n'a pas tremblé jeudi soir. Dans cette poule de la mort, ce résultat ne présage pas du classement final mais elle sonne comme un premier coup de semonce à destination des ambitions françaises.