Médaillées chez les féminines et les masculins, les Equipes de France repartent de Tokyo heureuses mais également avec l’ambition de continuer à briller dans le futur. Et viser l’or à Paris en 2024.

dimanche 8 août 2021 à 06:36 par Julien Guérineau, à Tokyo

C’est désormais bien plus qu’une simple posture. Une culture. Qui s’est installée au fil des années. Et qui ruisselle des A vers les plus jeunes catégories. Qui accompagne le fait de revêtir le maillot de l’Equipe de France. L’ambition est une constante chez les internationaux. Qui se donnent les moyens d’arriver à leurs fins. Féminines comme masculins avaient annoncé clairement leur volonté de monter sur le podium olympique. Et ils sont allés jusqu’au bout de l’aventure. Depuis 10 ans, les Equipes de France A ont remporté 14 médailles internationales. Une réussite exceptionnelle que les acteurs d’aujourd’hui et ceux de demain veulent voir perdurer.

"Nous sommes des chiens et on ne lâche absolument rien. On va toujours de l’avant et j’espère que ça se ressent parce que c’est une image qu’on veut véhiculer aux jeunes. C’est ce qui fait notre force, notre identité, c’est cet état d’esprit", a souligné Evan Fournier, qui a également évoqué l’EuroBasket 2022 et la Coupe du Monde 2023 à venir. Le nouvel arrière des Knicks n’a pas caché sa fierté mais également sa déception. Car c’est bien l’or que visaient les Bleus malgré la domination incontestable des Etats-Unis sur le sport.

"On n’est pas satisfait d’une médaille d’argent aux Jeux Olympiques et ça c’est une satisfaction. On a installé une base avec la génération Parker et Diaw. On espère inspirer maintenant la suite : on veut être au top", poursuit Nicolas Batum. "Avec les jeunes qui arrivent derrière je pense que le futur est beau pour la France." A Tokyo cinq joueurs comptaient moins de 20 sélections et des générations particulièrement prometteuses attendent pour prendre le relai. "J’espère que tous les jeunes qui nous regardent ont pu voir que lorsque tu crois en tes coéquipiers, en tes coaches et en toi, que tu travailles pour accomplir tes objectifs, peut-être que tu n’y arriveras pas forcément mais tu vas t’en approcher. Notre rêve ne s’arrête pas là. Les Jeux de Paris arrivent dans trois ans. Allons de l’avant", insiste de son côté Rudy Gobert.

Chez les féminines, un été interminable s’est conclu de la plus belle des façons par la conquête d’une deuxième médaille. Et là aussi la relève est prête. Elle a même déjà intégré le groupe et joué un rôle capital à Tokyo. "Depuis 2-3 ans nous avons mélangé trois générations pour préparer le futur et intégrer les jeunes joueuses. Rien n’est mieux que d’évoluer aux côtés de Sandrine Gruda et Endy Miyem. C’est la force du basket féminin français", remarque Valérie Garnier. Symbole de cette nouvelle vague, Marine Fauthoux et Iliana Rupert, 20 ans toutes les deux, ont pris du volume au fil de la compétition et confirment que les succès enregistrés chez les jeunes se répercutent chez les seniors. "Ce qu’on veut c’est l’or. La génération 2001 on en parle souvent. On espère être le futur", glissait ainsi Marine Fauthoux avant l’aller chercher sa médaille de bronze sur le podium.