Dernier test
L’Equipe de France se déplace à Tokyo pour y affronter le Japon dimanche à Saitama (6h15 heure française, en direct sur le site de L’Equipe et à 21h sur la chaîne L'Equipe )
Les Bleus ont quitté leur hôtel d’Oshino samedi soir après une journée consacrée aux soins dans la matinée puis à une séance vidéo et un entraînement de deux heures dans l’après-midi. Ils ne resteront qu’une nuit à Tokyo, le match face au Japon étant programmé à 13h30 heure locale, 6h30 en France. Il s’agira du dernier match de préparation pour les Jeux Olympiques.
Classé 42e équipe mondiale par la FIBA et 8e seulement dans la zone Asie, le Japon a toutefois obtenu sa qualification aux Jeux en tant que pays hôte. A la Coupe du Monde, en 2019, l’équipe n’avait pas pesé bien lourd, enchaînant cinq défaites pour terminer 31e sur 32 participants. L’avantage du terrain pourra-t-il changer la donne alors que les Jeux se dérouleront à huis clos ? Placé dans un groupe difficile (Slovénie, Argentine, Espagne), la rencontre de dimanche donnera une idée de la compétitivité réelle des Japonais, qui seront emmenés par le porte-drapeau du pays à la cérémonie d’ouverture, Rui Hachimura. Né d’un père béninois et d’une mère japonaise l’ailier des Wizards (2,03 m, 23 ans), drafté en 9e position en 2019 à sa sortie de Gonzaga, a livré deux premières saisons solides en NBA. Son duo avec Yuta Watanabe (2,06 m, 26 ans), qui s’est installé dans la rotation des Toronto Raptors, s’annonce comme le point fort de la sélection.
La présence des deux NBAers compense légèrement la traditionnelle faiblesse athlétique du Japon mais face aux avions de chasses tricolores le rapport de force reste largement en faveur de la France. Un avantage dans le jeu, notamment intérieur, que Vincent Collet cherchera à exploiter et peu importe quelle équipe qui lui sera opposée : "Un de nos objectifs c’est améliorer l’utilisation du jeu intérieur. A la Coupe du Monde on dépendait beaucoup de nos fers de lance extérieurs, Nando De Colo et Evan Fournier. On souhaite enrichir notre jeu cette année."
Après trois entraînement à Oshino le match de dimanche prend une importance d’autant plus grande qu’il s’agira de la dernière répétition avant le coup d’envoi des Jeux Olympiques. L’ultime occasion de se mettre en ordre de marche, prévue face à l’Italie a finalement été annulée, les Italiens n’ayant pas été autorisés à se déplacer au pied du Mont Fuji. "L’équipe est un peu fatiguée mais nous attendons ce match avec impatience. On espère le mettre à profit", estime Vincent Collet qui a utilisé ces deux premiers jours dans son camp de base pour intégrer Nicolas Batum et Rudy Gobert, il y a un peu plus d’une semaine, et remettre dans le rythme Thomas Heurtel, préservé depuis le début de la préparation. "Nous avons travaillé mais nous avons été freinés par des éléments qu’on ne contrôle pas. Il faut le prendre en compte. Chaque jour qui passe doit nous permettre de faire un pas en avant", insiste le coach des Bleus qui veut positiver dans un contexte que les restrictions sanitaires peut rapidement tendre : "Il faut transformer les difficultés en opportunité. Le groupe vit bien mais la cohésion sociale n’est pas suffisante pour gagner." Il voudra le faire sur le terrain dès dimanche.