Les Jeux se méritent. Sur le terrain mais aussi en dehors. Les joueurs de l’Equipe de France avaient été prévenus des heures d’attente potentielles à l’arrivée à l’aéroport de Tokyo. Ils n’ont pas été déçus.

vendredi 16 juillet 2021 à 05:04 par Julien Guérineau, à Oshino

La situation sanitaire mondiale a transformé l’entrée au Japon en un interminable parcours du combattant. Un jeu de pistes pour être précis avec une série de filtres à passer pour arriver à la prochaine étape. Dispense de quarantaine, vérification du programme sur place, des accréditations, tests salivaires, formalités de douane, certains participants ou accompagnateurs ont passé jusqu’à 8 heures dans le terminal d’Haneda pour compléter toutes les procédures administratives.

Le rendez-vous avait été fixé mercredi à 20h à Charles de Gaulle pour l’Equipe de France pour un décollage à 23h30 avec d’autres délégations olympiques, notamment celle du handball féminin. Les Bleus ont finalement atteint leur destination, le village d’Oshino, à une centaine de kilomètres de Tokyo, à 1h30, heure locale dans la nuit de jeudi à vendredi. Un périple de 19 heures qu’il faudra évacuer rapidement puisque les Tricolores ont rendez-vous dimanche avec le Japon pour leur dernier match de préparation avant l’entrée au village olympique jeudi 22 juillet.

A peine huit heures après son arrivée, le groupe était déjà sur le parquet du gymnase d’Oshino. Pour une séance légère, les corps ayant été éprouvés par le voyage et le décalage horaire de 7h avec la France. Cette reprise c’est la hantise du médecin des Bleus, Serge Petuya, qui a eu l’occasion de donner quelques conseils à ses troupes pour tenter de retrouver un rythme de sommeil normal. Il faudra plusieurs jours pour y parvenir dans un environnement on ne peut plus particulier.

Le traducteur de l’équipe, Nicolas, a rapidement donné le ton sur le chemin entre Tokyo et Oshino : test salivaire tous les matins avant le petit déjeuner et interdiction formelle de sortir de l’hôtel sauf pour monter directement dans le bus. Le Mont Fuji, les joueurs ne feront que l’apercevoir depuis leur chambre et ils n’auront aucune occasion de découvrir le Japon et sa culture. Dans la salle de déjeuner des séparateurs en plastique ont été installés entre chaque siège et il a été demandé à chacun de "manger en silence" lors de ce seul moment où le masque peut être posé.

Avant le premier entraînement le staff technique était déjà à pied d’œuvre, visionnant le match France-Espagne de l’Accor Arena. Direction ensuite le gymnase du collège d’Oshino à une dizaine de minutes de route. Une salle équipée de sept paniers, au superbe parquet, préservé par la tradition japonaise qui veut que les chaussures portées à l’extérieur doivent être laissées à l’entrée des bâtiments.

La séance de deux heures a été consacrée à un réveil musculaire mené par Frank Kuhn puis à du travail stationnaire de mise en place tactique avant quelques minutes de shooting individuel.