Petr Cornelie (2,11 m, 25 ans) a été retenu aujourd’hui dans l’équipe finale pour les Jeux Olympiques de Tokyo.

mardi 6 juillet 2021 à 00:15 par Julien Guérineau

Partenaire d’entraînement, suppléant et finalement aux Jeux. C’est l’ascension folle que Petr Cornelie a vécu en Equipe de France. 12 jours après avoir découvert pour la première fois les A à l’INSEP, l’intérieur de Pau-Orthez a intégré la liste des 12 joueurs pour les Jeux Olympiques de Tokyo. "Des joueurs ont fait des choix. Moi je suis là. J’ai envie de jouer, de participer. Et j’ai simplement saisi ma chance", sourit celui qui avait fréquenté les Equipes de France de jeunes en U17, U18 et U19. Des campagnes pendant lesquelles il avait côtoyé ses coéquipiers de la génération 95, Timothé Luwawu-Cabarrot et Guerschon Yabusele.

Comme eux, Cornelie va vivre sa première grande compétition internationale. La plus prestigieuse de toutes. Mais contrairement à eux, le natif de Calais n’a pas de pedigree NBA même s’il a été drafté en 53e position en 2016 par Denver. "Mon statut est très différent de celui des autres joueurs. Je n’étais pas forcément prévu sur les listes", explique celui qui a radicalement changé son approche du jeu après des saisons décevantes au Mans puis à Levallois. A bientôt 26 ans, sa nouvelle mentalité lui a permis de confirmer un potentiel reconnu depuis son adolescence mais jamais pleinement exploité.

A Pau, Cornelie s’est intégré en douceur dans le groupe et s’est adapté à une réalité mouvante et des attentes différentes d’un jour à l’autre : "C’est particulier puisque je n’ai jamais joué avec les A. J’ai pris ça comme une opportunité de pouvoir progresser. Je ne me suis pas posé la question si j’allais être dans l’équipe mais plutôt comment apporter. Cela s’est très bien passé. Au départ il n’y avait aucune pression, ce n’était que du bonus à aller chercher." La donne a changé même si dans un format réduit (trois matches de poule seulement désormais au lieu de cinq), le nouveau venu sait que les responsabilités pèseront sur d’autres épaules : "Je suis dans un rôle qui sera peut-être minime mais je veux amener tout ce qui est possible. Je vais voir comment je vais me comporter face à un niveau d’opposition encore supérieur."

En attendant de croiser jeudi soir les frères Gasol pour ce qui devrait être sa première sélection, Petr Cornelie savoure ce moment qu’il ambitionnait malgré les détours d’une carrière peu linéaire : "C’est un grand sentiment de fierté. C’était un objectif. Je ne pensais pas que ça arriverait si tôt… enfin je veux dire si vite."