48 heures après son faux pas en Bulgarie l’Equipe de France a remis les pendules à l’heure en dominant la Finlande à Montpellier (83-67), assurant quasiment sa qualification pour la Coupe du Monde 2019.

dimanche 16 septembre 2018 à 18:54 par

Ne pas se mettre au niveau de son adversaire mais imposer son style, sa force ou son talent. C’est ce que l’Equipe de France n’avait pas su faire jeudi soir en Bulgarie. C’est ce qu’elle a corrigé dimanche dans la superbe Sud de France Arena, garnie de 6.634 spectateurs. L’écrin où les Bleus avaient lancé, dans la douleur, l’EuroBasket 2015, face à ces mêmes Finlandais. Oublié le fantasme de terminer ces fenêtres invaincus, les troupes de Vincent Collet devaient retrouver concentration et sérieux pour ne pas envisager une qualification pour la Chine tirée par les cheveux.

Nicolas Batum, que l’on ne reverra pas en sélection avant le rendez-vous asiatique, s’est chargé de placer les siens sur de bons rails. L’ailier des Hornets était ainsi directement impliqué sur les 10 premiers points tricolores avec deux paniers de grande classe et deux passes décisives pour Charles Kahudi, un récent centenaire (102 sélections) particulièrement fringant. Lorsqu’elle ne nourrit pas un léger complexe de supériorité cette Equipe de France peut virer au rouleur compresseur. Parfaitement en place offensivement, intelligents et altruistes, les Bleus ont étouffé leur adversaire, débutant par un autoritaire 19-9 avant de poursuivre leur démonstration de force lors d’une première mi-temps à sens unique. 25-13, 41-19, 48-24 à la pause, le déséquilibre était évident et ne laissait guère de place au doute quant à l’issue finale.

L’écart atteignait même les 30 unités quelques secondes après le retour des vestiaires, Kahudi en profitant au passage pour signer son record de points en sélection (14). Difficile dans ces conditions de ne pas lever inconsciemment le pied et s’exposer à quelques flèches primées, spécialité finlandaise jusqu’alors invisible. Une frayeur bien moins grande que celle suscitée par la glissade de Nicolas Batum, contraint de rejoindre le banc en compagnie du staff médical. Un moment de flottement qui semblait couper les jambes à des Bleus soudain plus statiques et moins attentifs défensivement. La Finlande signait un 27-11 heureusement stoppé par un panier au buzzer du quart-temps de Vincent Poirier.

Un temps résignés les hommes de l’éphémère coach strasbourgeois Henrik Dettmann avaient cependant retrouvé tout leur mordant et leur réaction un temps anecdotique devenait réellement problématique en milieu de quatrième quart-temps (69-58). Deux interceptions signées Lacombe et Lessort puis deux tirs primés de Batum évitaient cependant tout stress supplémentaire. La France trône toujours en tête du groupe K et vise plus que jamais la première place synonyme de tête de série à la Coupe du Monde.

France bat Finlande  83-67


Vincent Collet : "Le plus important c’est l’attitude. Le rappel à l’ordre a été entendu par tous. On gagne de 16 points et même si, en tant que coach, on espère ne pas se relâcher c’est presque inévitable. Et la Finlande est une bonne équipe même si elle n’a pas pu exploiter ses points forts en première mi-temps. Elle n’a jamais abdiqué."